Le livre pour le non lecteur assidu !

Une série dont j’ai beaucoup entendu parler, Le maître des livres d’Umiharu Shinohara  (Ed. Komikku, 2014) qui mesure l’impact des livres sur les parcours de vie.

Myamoto, un mec en galère dans sa vie, croise par hasard le chemin d’une bibliothèque pour enfants tenue par Mikoshiba. A première vue, ce dernier a tout du cliché du bibliothécaire. Physiquement, il a des lunettes et tu peux aisément deviner son caractère : il est aigri et misanthrope.  

Il va très vite montrer la particularité d’être très observateur, et va conseiller à Myamoto, qui excelle dans la non-lecture, un livre qui fait écho à ses problèmes du moment.

Très vite nous croisons d’autres personnages qui vont tous trouver dans les livres des réponses à leurs questions, ou, du moins, des trajectoires…

Une bande de personnages aux traits de caractère bien distincts se forme et va être liée à plusieurs intrigues mises en parallèle avec des histoires rencontrées dans les livres, le livre en tant qu’objet devient lui-même le coeur de différentes enquêtes.

Les deux premiers tomes déconstruisent progressivement les clichés qui règnent autour du livre et de ses médiateurs. Ils se présentent comme un véritable précis pour les professionnels du livre et pour les lecteurs, pourvus de nombreuses références littéraires internationales listées et précisées à la fin du tome.

Le tome 1 lie métaphoriquement le livre à une chasse aux trésors. Les histoires sont vues comme des trésors, le médiateur du livre (ici, le bibliothécaire) une boussole et le lecteur un chercheur qui a le pouvoir de juger si le trésor  trouvé répond ou non à ses attentes.

Il répond tout en finesse aux questionnement récurrents :

  Pourquoi lire?
–  Pourquoi les livres prescrits sont-ils souvent chiants?
–  Le livre pour enfant est-il uniquement destiné aux enfants?

Le tome 2 expose merveilleusement bien le lien qui existe entre les bibliothécaires et les libraires et par la même occasion emmène le lecteur à la rencontre du métier de libraire.

Le rapport texte/dessin est comme je l’aime en BD, c’est à dire aéré. Les traits n’abondent pas, puisque de toute façon l’histoire ne se prête pas à un foisonnement du dessin qui met plutôt l’accent sur l’expression des personnages. 

L’histoire se déroule sous nos yeux facilement.

Ce manga désacralise le livre et l’acte de lire. Il a totalement sa place sur les étagères des collèges et lycées !

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